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Panorama mondial des industries semoulières et pastières Le secteur industriel en plein brainstorming

La pâte alimentaire… Un produit historique ou un produit d’avenir. Pour répondre à cette question, il faut définir les marchés concernés par cette filière. Éléments de réponse avec Xavier Riescher, directeur marketing chez Panzani.

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Comme l’expliquait en janvier dernier Xavier Riescher, directeur marketing de Panzani, lors de la 11ème journée nationale filière blé dur à Aix-en-Provence, « il n’existe pas un marché mondial, mais trois marchés distincts : les marchés matures, les marchés porteurs et les marchés en puissance ».

Sur le marché mature : amener de la valeur ajoutée

Les marchés matures représentent un potentiel de 4,951 millions de tonnes, 690 millions d’habitants pour une consommation moyenne de 7,2 kg/hab./an. Ces marchés sont situés dans les pays développés (Europe de l’Ouest, Canada, Usa) et présentent une croissance très faible en volume. « Sur ce marché où le niveau de consommation est fort mais où la consommation de pâtes traditionnelles chute, on peut s’attendre au mieux à une stabilité du potentiel, et, plus logiquement, à une baisse. Dans ce marché, le consommateur se transforme et recherche davantage de produits plus pratiques, faciles à mettre en œuvre. La solution pour relance la croissance sur ce type de consommateur est de lui proposer un repas valorisé en réinjectant de la valeur ajoutée sur le produit pâte », détaillait Xavier Riescher. En clair : innover autour du mode de préparation, en présentant de nouvelles solutions-repas pour permettre une consommation de pâtes sous toutes ses formes.

En concurrence avec le blé tendre

Les marchés porteurs (Europe de l’Est, Russie, Maghreb, Amérique du Sud) concernent les pays en voie de développement avec une croissance en volume forte et une bonne acceptation du produit dans la culture local. Ce marché représente quelques 4,40 millions de tonnes, 760 millions d’habitant consommant en moyenne 5,8 kg/hab./an.


Xavier Riescher, directeur marketing de Panzani,
lors de la 11e journée nationale filière blé dur
à Aix-en-Provence en janvier dernier. (© CZ)
Dans ces pays en voie de développement ou nouvellement industrialisé, la consommation est relativement faible mais la croissance forte. « C’est d’abord nous qui ferons cette croissance en renforçant le discours qualitatif de la pâte traditionnelle vis-à-vis notamment de la pâte faite à partir du blé tendre. »

La pâte, un outsider

Enfin, les marchés en puissance sont essentiellement les marchés asiatiques et d’Afrique du sud. Ces derniers n’ont pas à proprement parler de culture ‘pâte’ et représentent pour le moment des volumes insignifiants, même s’il faut relever la culture ‘nouille’ en Asie. Reste toutefois que la pâte apparaît comme un bon complément (ou substitut) aux habitudes culinaires en vigueur. Ce marché représente 2,5 millions de tonne, 2600 millions d’habitants consommant en moyenne 1 kg/hab./an. « En Asie, il se consomme quand même quelques 1,3 millions de tonnes de pseudo pâte où nous pouvons faire basculer la consommation. » Et de conclure : « on voit bien qu’il n’existe pas de demande mondiale unique, mais des demandes fragmentées par marchés clairement identifiés ».

Pour en savoir plus consultez notre dossier spécial Variétés de céréales 2009

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